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Médias et plurilinguisme

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Le plurilinguisme fait partie des pierres angulaires qui définissent la Suisse, tout comme le Cervin, les banques et le chocolat. A l’étranger, on se fait souvent une idée plus positive et idéale des compétences linguistiques des Suisses, et de leur emploi des langues dans la vie courante. On me demande parfois dans quelle mesure en Suisse les journaux, la radio ou la TV emploient les quatre langues nationales, s’il y a une presse bilingue ou plurilingue, si les émissions sont sous-titrées ou synchronisées, si on tient compte de manière équitable des différentes régions linguistiques, si l’on consomme des médias dans plusieurs langues, ou dans quelle mesure on intègre des éléments d’autres langues dans des textes ou émissions, bref, si le plurilinguisme suisse se sent aussi dans un article ou une émission. De manière générale, je dois quelque peu décevoir mes interlocuteurs, les Suisses ne lisent, n’écoutent et ne regardent pas forcément les médias dans plusieurs langues.

Mais les questions posées par mes collègues étrangers m’interpellent et j’ai commencé à me concentrer sur la présence d’autres langues dans la presse francophone. Et l’on trouve des exemples! L’émission politique «Forum», diffusée à la radio romande en début de soirée, recèle des joyaux. On entend parler de «ce kriegsspiel» (6.8.2014), des «poutzfrau de la gauche», (9.8.2014), on apprend que les footballeurs allemands, après leur victoire écrasante sur le Brésil, «sont devenus salonfähig», (9.7.2014), on entend au sujet de l’élection de Jean-Claude Juncker en tant que président de la Commission européenne qu’«on n’a pas de Schadenfreude» (27.6.2014) et que par rapport à l’abolition probable du français à l’école primaire dans certains cantons de suisse alémanique, cette attitude est «unschweizerisch de la part de l’UDC» (7.8.2013). Un matin, un enseignant suisse-allemand, qui a fait une formation sur le tard pour le primaire, dit «je suis un Quereinsteiger» et qu’il «apporte du fresh blood, eueuh du sang frais» à l’école (28.5.2014). La presse écrite s’essaie quant à elle aux jeux de mots bilingues, telles les «Freiburger Nachrichten», qui relatent que «Das Tremplin ist auf dem Sprung» (3.4.2014), ou «La Liberté», qui déplore «Sauber dans de sales draps» (date inconnue). Beaucoup d’interlocuteurs et de journalistes ne rechignent donc pas à utiliser des éléments d’autres langues dans leurs propos, un peu de piment dans nos quotidiens!

Claudine Brohyist Linguistin und wohnt in Freiburg. Sie ist zweisprachig aufgewachsen, hat in Freiburg und Kanada studiert. Sie interessiert sich für die verschiedenen Aspekte der Zweisprachigkeit und ist Mitglied einer FN-Autoren-Gruppe, die im Monatsrhythmus frei gewählte Themen zur Zweisprachigkeit bearbeitet. Die Autorin tut dies auf Wunsch der Redaktion mal auf Deutsch, mal auf Französisch.

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