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Casse-toi, pov’bilingue!

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En Suisse, même si les dernières statistiques linguistiques ne sont plus comparables aux dernières effectuées en 2000, on sait assez exactement combien de personnes parlent les quatre langues nationales, ainsi que les nombreuses langues de la migration que compte le pays. On peut aussi indiquer plusieurs langues premières et plusieurs langues utilisées dans la vie de tous les jours. Donc, depuis peu, la Suisse compte officiellement des personnes bilingues et plurilingues. Parallèlement, les attitudes face au plurilinguisme se sont modifiées ces dernières décennies. Autrefois, le bilinguisme était synonyme de problèmes de toutes sortes: dyslexie, bégaiement, troubles psychiques, schizophrénie, manque de culture. Aujourd’hui, c’est tout le contraire: grâce au bilinguisme, les employés gagnent à formation égale plus d’argent que les monolingues, les équipes plurilingues dans les entreprises sont paraît-il plus créatives et le bilinguisme retarderait de plus de quatre ans le début de la démence sénile. Malgré ces nouvelles plutôt réjouissantes, la Suisse peine à accepter les personnes qui se déclarent bilingues de manière identitaire et non seulement au niveau de leurs compétences linguistiques. Cela a déjà été le cas lors d’élections au Conseil fédéral, au Tribunal cantonal fribourgeois et au Tribunal fédéral lorsqu’on a essayé de mettre sur la balance des compétences langagières, le canton d’origine et l’utilisation des langues au quotidien par les candidats. Par contre, Christian Levrat et Alain Berset sont souvent déclarés être «parfaitement bilingues», donc arenatauglich au niveau langagier, alors que leur identité linguistique et culturelle est clairement établie, ce sont des Romands, et ils ne s’en cachent pas. L’Administration fédérale aimerait d’ailleurs augmenter le nombre d’employés des langues minoritaires par des quotas linguistiques indicatifs, en particulier au niveau des postes clés. La déléguée au plurilinguisme de la Confédération, Nicoletta Mariolini, s’emploie en particulier à cette tâche.

Mais très souvent, il manque des quotas ou même une considération pour des personnes bilingues ou plurilingues qui revendiquent leur plurilinguisme au niveau de leur identité. On leur oppose le fait de parler telle langue avec leur famille ou d’avoir accompli leur scolarité dans telle autre langue ou encore d’utiliser majoritairement une autre langue dans la vie professionnelle ou sociale. Visiblement, on a encore besoin d’étiquettes pour catégoriser des personnes bilingues, même – ou surtout? – dans un canton et un pays plurilingues!

Claudine Brohyist Linguistin und wohnt in Freiburg. Sie ist zweisprachig aufgewachsen, hat in Freiburg und in Kanada studiert. Sie interessiert sich für die verschiedenen Aspekte der Zweisprachigkeit und ist Mitglied einer FN-Autoren-Gruppe, die im Monatsrhythmus frei gewählte Themen zur Zweisprachigkeit bearbeitet. Die Autorin tut dies auf Wunsch der Redaktion mal auf Deutsch, mal auf Französisch.

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