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Le bilinguisme comme valeur refuge

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Gastkolumne

Autor: Claudine Brohy

Le bilinguisme comme valeur refuge

La discussion autour des langues a fait rage ces dernières semaines dans les médias tant de Suisse romande que de Suisse alémanique, avec de nombreux chassés-croisés entre les régions linguistiques sous forme de comptes-rendus et citations réciproques. «L’Hebdo» a même publié un article en dialecte, chose tout à fait inhabituelle même en Suisse alémanique. Le langage, qu’il se manifeste en une ou plusieurs langues, est un bien public. A ce titre, il est normal que ce thème subjectif et émotionnel, qui prête le flanc à toutes les dérives idéologiques, soit largement débattu sur la place publique. Et, comme de coutume, de petites étincelles ont suffi pour (r)allumer la discussion, à savoir le rôle et la place controversée du dialecte alémanique dans un pays plurilingue. Cette thématique a été avancée par le conseiller national genevois Antonio Hodgers qui, en tant que membre du parti des Verts, doit aussi être préoccupé par la diversité linguistique. Une autre discussion passionnelle traitait de l’intérêt évanescent des Zurichois pour le français.

Un article, passé plus inaperçu, concerne le rôle du bilinguisme allemand-français dans un autre canton bilingue, le canton de Berne. Le directeur romand d’Avenir Suisse, Xavier Comtesse, interrogé sur la valeur du bilinguisme français-allemand, soutient que la langue qui compte actuellement c’est l’anglais, et que l’allemand et le français sont en fait des langues marginales, alors que bon nombre de recherches prouvent la pertinence de l’apprentissage de ces deux langues nationales dans une analyse économique, sans parler bien sûr des retombées sociales et culturelles.

La relation entre langues et économie est patente et se traduit par un vocabulaire en conséquence. On parle du marché des langues, des langues comme valeur ajoutée et plus-value, des coûts et bénéfices en lien avec des compétences linguistiques, d’argument-clé de vente, si ce n’est de Unique Selling Proposition ou de Standortvorteil par rapport au bilinguisme ambiant. En plus, le bilinguisme local et cantonal est un bon départ pour développer d’autres langues, y compris l’anglais et le dialecte.

Lorsque l’apprentissage de l’anglais en tant que deuxième langue sera généralisé dans le monde entier, ce ne sera plus la connaissance de l’anglais qui constituera un bonus, mais l’absence de compétences dans d’autres langues qui représentera un malus.

Claudine Brohy ist Linguistin und wohnt in Freiburg. Sie ist zweisprachig aufgewachsen, hat in Freiburg und in Kanada studiert. Sie ist Mitglied einer FN-Autoren-Gruppe, die im Monatsrhythmus frei gewählte Themen zur Zweisprachigkeit bearbeitet. Im Sinn der Sache äussert sich die Autorin an dieser Stelle abwechslungsweise auf Deutsch oder Französisch.

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