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Liberté, égalité, territorialité

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Al’étranger, on me demande souvent comment la politique linguistique suisse fonctionne, puisqu’on est censé, dans ce pays officiellement quadrilingue, protéger à la fois le plurilinguisme et les langues minoritaires, et promouvoir l’apprentissage des langues auprès des citoyennes et citoyens, objectifs qui peuvent être à la fois complémentaires et contradictoires. Les principes de liberté, égalité et territorialité des langues sont des concepts fondamentaux en droit linguistique suisse, ils doivent en particulier garantir l’existence des langues minoritaires, leur indépendance politique et culturelle, leur participation citoyenne et l’intégrité de leur territoire. Mais ces concepts qui font partie de nos constitutions, lois, ordonnances et règles non écrites, ne sont pas forcément appliqués ni applicables. Par exemple, dans les régions où les minorités sont imbriquées comme des poupées russes, on ne se sait pas toujours quelle langue est à protéger. En ce qui concerne les deux plus petites langues de Suisse, l’italien n’est que peu utilisé dans l’administration et la politique fédérales, et la présence du romanche est quasi nulle. Il y a donc le principe orwellien que toutes les langues sont certes égales, mais que certaines sont plus égales que d’autres. Le principe de territorialité des langues est difficilement applicable dans des territoires bilingues, même si le principe de personnalité combine les aspects de la liberté de choix de la langue dans une région ou un contexte donné. La sauvegarde des langues minoritaires passe par leur soutien en dehors de leur aire traditionnelle de diffusion, et ceci est souvent considéré comme contraire au principe de territorialité. En général, la liberté de la langue – qui ne concerne d’ailleurs pas seulement les langues nationales – dans un contexte privé ne pose pas de problème, sauf dans le cas du kurde et, autrefois, du kabyle.

 Mais il y a quelques années, une entreprise à Coire avait interdit l’usage du romanche au travail, prétextant que les germanophones ne le comprenaient pas, et depuis récemment, on veut interdire l’usage des langues étrangères dans le préau de l’école de la commune soleuroise d’Egerkingen pour favoriser l’allemand et le suisse-allemand. Unis dans la diversité – punis à cause de la diversité?

 Claudine Brohyist Linguistin und wohnt in Freiburg. Sie ist zweisprachig aufgewachsen, hat in Freiburg und in Kanada studiert. Sie interessiert sich für die verschiedenen Aspekte der Zweisprachigkeit und ist Mitglied einer FN-Autoren-Gruppe, die im Monatsrhythmus frei gewählte Themen zur Zweisprachigkeit bearbeitet. Die Autorin tut dies auf Wunsch der Redaktion mal auf Deutsch, mal auf Französisch.

 

«La liberté de la langue dans un contexte privé ne pose pas de problème.»

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